Eddie Barclay
Biographie
Édouard Ruault, dit Eddie Barclay, né le 26 janvier 1921 dans le 12e arrondissement de Paris et mort le 13 mai 2005 à Boulogne-Billancourt, est l'un des plus importants éditeurs et producteurs de musique français entre les années 1950 et les années 1980. Surnommé «l'empereur du microsillon», il est aussi pianiste de jazz, compositeur et chef d'orchestre. Fils de Paul Ruault, garçon de café et de Georgette Jalladeau, employée des postes, venus d'Auvergne vers Paris avec son frère aîné Paul (1914-2002) qui deviendra préfet de police de Versailles. Ses parents ouvrent le «Café de la Poste» boulevard Diderot face à la gare de Lyon. Il déteste l’école et est grand fan de musique à la radio pour laquelle il est doué d'une mémoire musicale hors du commun. Il peut reproduire au piano de façon instinctive et autodidacte les tubes de jazz qu'il entend durant l'entre-deux-guerres sans connaître la musique. Il travaille à la brasserie de ses parents puis devient pianiste de bar, compositeur et chef d'orchestre de son propre groupe de jazz. Bientôt, il rencontre Louis de Funès, qui se fait engager comme pianiste de bar: «Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien.» Grand amateur de fêtes, très charismatique, il organise durant l'Occupation des fêtes clandestines dans une cave de la rue Saint-Benoît à Saint-Germain-des-Prés où la jeunesse zazou vient l'écouter jouer du jazz américain, interdit à l'époque, avec ses amis de son groupe, Django Reinhardt, Boris Vian, Henri Salvador et Moustache, et écouter des 78 tours de jazz sur des juke-box. À la Libération, il américanise son nom en Eddie Barclay, se crée un look à la Clark Gable et fonde une des premières discothèques de Paris (le «Barclay’s club») sur le modèle des «clubs» américains rue Pierre Charron et à Saint-Germain-des-Prés. Son club devient rapidement un des plus hauts lieux parisiens de jazz du «Tout-Paris» existentialiste où il joue avec ses amis Boris Vian, Henri Salvador, Michel Legrand, Stéphane Grappelli, Quincy Jones (alors trompettiste de Lionel Hampton)… et accompagne avec son orchestre Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Sacha Distel, Glenn Miller… Il organise des fêtes pour des stars comme Édith Piaf, Charles Trenet, Charles Aznavour, Francis Blanche… En 1949, il se lance dans la production et l'édition musicale, avec sa seconde épouse Nicole Vandenbussche (morte d'une overdose) et fonde le label «Blue Star». Il loue un des studios de Pathé-Marconi (grâce aux relations de son frère Paul, préfet de police à Versailles) pour enregistrer ses premiers disques 78 tours de jazz avec Renée Lebas qu'il prend sous contrat. Il entasse les disques dans la baignoire de son petit studio parisien du 54 rue Pergolèse qui lui sert de bureau et d'entrepôt. Il va les placer lui-même à vélo chez les disquaires, et en vend 200 000 exemplaires, nombre record pour l'époque. Puis il produit le chanteur américain Eddie Constantine, qui fait sa fortune grâce à son succès phénoménal. Il déménage alors dans un trois pièces rue Chambiges. ... Source: Article "Eddie Barclay" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
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