Laurent Chevallier
Biographie
Laurent Chevallier est né le 6 juin 1955. Originaire de la région de Grenoble, il est un skieur et un montagnard très expérimenté. Ses études de cinéma à Paris s’orientent dès le début vers le documentaire puisqu’il rédige un mémoire sur le « père » du film documentaire, Robert Flaherty (1884-1951, auteur de "Nanouk L’Esquimau" en 1919-1922, et de "L’Homme D’Aran" en 1932-34), et sur Joris Ivens (1898-1989, qui tourna son dernier film, "Une Histoire De Vent", en Chine à l’âge de 90 ans avec la présence de Laurent Chevallier à la caméra), tous deux modèles absolus de tous les grands documentaristes. Après ses études, il est assistant cameraman ou directeur de la photographie de nombreux films (avec Jean-Jacques Beineix, Jacques Rouffio, René Allio, Gérard Mordillat, Patrice Leconte, Ilmaz G’fcney, Gérard Oury). à partir de 1979, il réalise de nombreux documentaires (26 et 52 minutes) pour la télévision en France, au Cap Horn, dans l’Himalaya, au pôle Nord, en Patagonie, en Thaïlande, en Italie, en Irlande, au Pakistan, en Chine, au Canada, aux USA, en Australie, en Ouganda, en Guinée. A son actif notamment "La Voie Express" un des premier film sur l'escalade libre mettant en scène le grimpeur Patrick Berhault, et la trilogie sur "Little Karim" le porteur de montagne pakistanais qu'il suivra sur 20 ans en trois volets. "Au Sud Du Sud" est son premier long métrage. Il retrace l’incroyable traversée de l’Antarctique par six hommes venus des USA, du Japon, de Chine, d’URSS, de Grande-Bretagne et de France (le docteur Jean-Louis Etienne est à l’origine de cet expédition). Au sujet de ce film Jean-Louis Etienne parlait des dangers du documentaire en affirmant : « Rien de tel avec Laurent, car je sais que je pourrai maitriser les images et les paroles enregistrées. Ce n’est pas question de ’85 contrôle, c’est parce qu’il y a amitié, confiance. » Cette aventure extrême fut filmée par étapes. Laurent Chevallier y fut attentif bien sûr aux paysages fabuleux traversés, mais aussi aux relations humaines pendant ces sept mois d’expédition. Il rendit très scrupuleusement le rythme très particulier de ce voyage et son exploit fut aussi de montrer la monotonie sans être jamais ennuyeux. "Djembefola" est son premier long métrage guinéen, tourné quelques années avant "L’Enfant Noir". "Djembefola" fut couvert de prix en France et à l’étranger (Grand Prix du Festival d’Amiens, Best Documentary à San Francisco). "L’Enfant Noir" fut sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes, en 1995. En 2001 il est de retour en Afrique puisqu’il relate, sous le titre Circus Baobab, l’expédition d’une troupe de cirque du Sud de la France à travers la Guinée. S'en suivront ensuite durant sa carrière de nombreux films engagés questionnant sans cesse le monde dans lequel nous vivont tels que La Vie sans Brahim (2003), "Aimé Césaire, un nègre fondamental" (2008), "Faut-il avoir peur d'Amazon?" (2018) ...
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