Jean Legrand
Biographie
René Jean Steigelmann dit Jean-René Legrand fils de Charles H. Steigelmann & Louise Hirtz. Frère d'Henri-André Legrand. Veuf de Marie Castellan, né à Paris 10ème le 23 juin 1899 et décédé le 8 juillet 1959 à Paris. Élève de Paul Mounet au Conservatoire, Jean Legrand préféra vite le cinéma à la scène, débutant dans un des films que réalisa Maurice Challiot au lendemain de la Grande Guerre, avant d'être dirigé en 1919 par Pierre Marodon puis par André Liabel et René Hervil dans Blanchette. Tourné l'année suivante, Le Château des fantômes du même Marodon offrit à Jean Legrand un rôle de jeune premier conventionnel où, avec sa haute silhouette mince, il se montra efficace mais assez terne, On comprend que l'interprète ait pensé avoir mieux à faire en passant derrière la caméra. Pour la première fois il fut son propre interprète dans Le Cœur magnifique où il fit office de coréalisateur technique auprès de Séverin Mars. En mai 1922 il créa la Société des Films Legrand, Trarieux, Legrand et Cie, qui allait notamment coproduire Crainquebille de Feyder, et il mit en scène La Maison dans la forêt. Associé avec son frère André, ils fondèrent tous deux une maison d'achat, de vente et de location de films qui édita en France quelques grandes œuvres, notamment Ferragus, Paternité, Samson et Dalila [. .]. Jean Legrand avait renoncé à son activité d'interprète, mais il se maintint autrement dans la profession du cinéma. En 1933 on le retrouva prénommé Jean René, réalisateur du Chant du destin, puis directeur de production du Voyage de M. Perrichon (Jean Tarride 1934) et de La Dernière valse (Mittler 1935). Il sera encore le scénariste et réalisateur d'un film de première partie: Au temps des fiacres en 1946. Quant au frère prénommé André avec qui s'associa Jean, très tôt il avait œuvré personnellement pour le théâtre (auteur de nombreuses pièces) et pour le cinéma : en 1919 La Suprême épopée, Fresque patriotique de Desfontaines, s'était inspirée d'un poème qu'il avait signé Henri André Legrand. C'est lui encore qui écrivit le scénario du Chant du destin et celui du Voyage de M. Perrichon. Sa carrière allait être longue. En 1962 l'Annuaire Biographique du Cinéma ABC précise qu'Henri André Legrand était né Steigelmann en 1896. Il n'en fut pas moins le scénariste-dialoguiste de La Symphonie fantastique que Christian Jaque réalisa pour la Continental en 1941, un film dont le succès valut à Henri André Legrand de participer en mars 1942 à certain voyage à Berlin qui devait être pourtant sans incidences sur la suite de sa trajectoire. Vingt ans plus tard, il restait un scénariste actif et un producteur respecté, directeur général des Films Florida et de la Société technique et financière de la Cinématographie.
Page imdb