Edgar Morin
Biographie
Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né le 8 juillet 1921 à Paris 9e, est un sociologue et philosophe français. À partir des années 1950, il occupe une place en vue dans la sociologie française. Sociologue de la pensée complexe, il définit sa façon de penser comme «constructiviste» en précisant: «c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité». Il est également connu pour son engagement politique communiste puis socialiste. Edgar Nahoum nait à Paris en 1921. Ses parents sont des Juifs originaires de Salonique de lointaine ascendance italienne. Il grandit dans un environnement non pratiquant, sa famille étant «moderne et laïcisée depuis trois générations». Fils unique, il perd sa mère peu avant dix ans; son père est commerçant. En 1936, pendant la guerre d'Espagne, son premier acte politique est d'intégrer une organisation libertaire, Solidarité internationale antifasciste, pour préparer des colis à destination de l'Espagne républicaine. En 1938, il rejoint les rangs du Parti frontiste, petite formation de la gauche pacifiste et antifasciste. Il entre en 1942 dans la Résistance communiste au sein des Forces unies de la jeunesse patriotique. Il intègre ensuite le mouvement de Michel Cailliau, le MRPGD (Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés). En 1943, il est commandant dans les Forces françaises combattantes et est homologué comme lieutenant. Son mouvement fusionne avec celui de François Mitterrand, il devient le MNPGD (Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés). Il adopte alors le pseudonyme de Morin (l'anecdote – confirmée par Edgar Morin lui-même lors d'une émission sur France Inter – veut que, lors d'une réunion de résistants à Toulouse, le jeune Edgar Nahoum s'est présenté sous le nom d'Edgar Manin, en référence au personnage de Malraux dans La Condition humaine. Mais une camarade avait compris «Morin» et il n'avait pas cherché à rectifier). Il devient attaché à l'état-major de la 1re Armée française en Allemagne (1945), puis chef du bureau «Propagande» dans le Gouvernement militaire français (1946). À la Libération, il écrit L'An zéro de l'Allemagne où il dresse un état des lieux de l'Allemagne, insistant sur l'état mental du peuple vaincu, en état de «somnambulisme», en proie à la faim et aux rumeurs. Ce livre arrive au moment du tournant communiste, où après la stigmatisation de la culpabilité allemande, Staline déclare qu'Hitler passe et que le peuple allemand reste. Maurice Thorez l'invite à écrire dans l'hebdomadaire Les Lettres françaises. Il demande au philosophe Martin Heidegger, dont il reprend le concept d'ère planétaire, un texte pour la revue Fontaine de Max-Pol Fouchet, et le no 54 de l'été 1946 (L'hymne «Tel qu'en un jour de fête», sur un poème d'Hölderlin, traduit par Joseph Rovan). Membre du Parti communiste français depuis 1941, il s'en éloigne à partir de 1949 et en est exclu en 1951, pour avoir écrit un article dans le journal France Observateur. «Ce fut comme un chagrin d'enfant, énorme et très court», dira-t-il. ... Source: Article "Edgar Morin" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
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