Jean Carmet
Biographie
Jean Carmet, né le 25 avril 1920 à Bourgueil (Indre-et-Loire) et mort le 20 avril 1994 à Sèvres (Hauts-de-Seine), est un acteur et scénariste français. Fils de Gabriel Carmet, bourrelier et petit viticulteur de Bourgueil (Indre-et-Loire), et d'Edmée Doublet, d'origine vendéenn, il interrompt encore jeune ses études et se rend à Paris où il devient figurant au Théâtre du Châtelet, puis à l’Opéra. Il est ensuite engagé comme régisseur stagiaire au Théâtre des Mathurins chez Marcel Herrand. Il fait de la figuration dans différents films (notamment dans Les Enfants du paradis et dans Les Démons de l'aube). Il rejoint ensuite la troupe des Branquignols de Robert Dhéry. Il multiplie alors les rôles au cinéma. Son rôle de Gaston Duvet dans le feuilleton radiophonique La Famille Duraton fait connaître sa voix dans les années 1950. Sa renommée internationale s'installe en 1976 avec le film La Victoire en chantant. Sa célébrité en France date du Grand blond avec une chaussure noire. Sa carrière est riche, Jean Carmet apparaît dans plus de deux cents films. Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1986 pour Miss Mona et il remporte deux César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Misérables (en 1983) et pour Merci la vie (en 1992). Il reçoit également un César d'honneur en 1994 des mains de Gérard Depardieu, son ami. Lui qui est un vrai rabelaisien incarne souvent le «beauf franchouillard» inquiétant (Dupont Lajoie) ou cocasse (Le beaujolais nouveau est arrivé). Il tourne également pour la télévision des adaptations d'œuvres littéraires comme La Double Vie de Théophraste Longuet, Bouvard et Pécuchet ou Eugénie Grandet. Dans la série Palace, il popularise les premières Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio. Lorsqu'il tournait un film, il quittait sa famille pendant toute la durée du tournage pour aller vivre dans une chambre d'hôtel afin de ne pas être déconcentré et être totalement dans son rôle. Ferrovipathe, il fut un habitué également des halls de gare qui lui servirent de logement à ses débuts. Ses amis racontent que lorsqu'il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public à la fin de la pièce. Les spectateurs se demandaient alors qui était ce personnage qu'ils ne se souvenaient pas d'avoir aperçu dans la pièce. Il avait accepté le premier rôle de Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez; mais la mort l'ayant rattrapé, c'est son ami Michel Serrault qui prit sa place. En 1999 sort le livre Je suis le badaud de moi-même qu'il avait écrit avant sa mort, aux éditions Plon. Jean Carmet a été l'un des plus proches amis de Michel Audiard. Dans les derniers mois de la vie du dialoguiste, Jean Carmet lui rend très souvent visite, signe d'une complicité forte entre l'acteur et Audiard. Dans un discours prononcé à l'occasion d'une cérémonie des Césars, il déclare notamment: Je ne parle jamais de Michel. Je n'y pense qu'au présent. Il n'est pas un souvenir. Il est indissoluble de ma vie». Pour son discours d'hommage, Jean Carmet a réutilisé une phrase de Michel Audiard lui-même extraite de son roman La nuit, le jour et toutes les autres nuits, dans laquelle il évoquait son fils François, tragiquement décédé dans un accident de voiture. ... Source: Article "Jean Carmet" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
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