Douglas Sirk
Biographie
Douglas Sirk, connu initialement sous le nom de Detlef Sierck, est un réalisateur, scénariste et metteur en scène de théâtre allemand puis américain, né le 26 avril 1897 à Hambourg (Allemagne), et mort le 14 janvier 1987 à Lugano (Suisse). Au cinéma, il commence sa carrière en Allemagne puis s'exile aux États-Unis en 1939, où il acquiert la nationalité américaine et modifie son nom en Douglas Sirk. À partir de 1942, il réalise à Hollywood des films historiques, des thrillers et des mélodrames pour quelques studios, dont Universal. Considéré comme l'un des maîtres du mélodrame, avec John M. Stahl et Vincente Minnelli notamment, il figure parmi les cinéastes les plus importants de l'âge d'or d'Hollywood ayant influencé des cinéastes comme Jean-Luc Godard, Rainer Werner Fassbinder ou Pedro Almodóvar qui louèrent sa liberté formelle. Caractérisées par des personnages féminins forts, une utilisation exacerbée de la couleur et un sens profond des émotions humaines, des œuvres majeures comme Tout ce que le ciel permet, Écrit sur du vent, Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (adaptation du roman d'Erich Maria Remarque) ou Mirage de la vie, pourtant méprisées à leur sortie, ont marqué l'histoire du cinéma et demeurent source d'inspiration pour de nombreux réalisateurs, fascinés, aujourd'hui encore, par ces mélodrames flamboyants. Douglas Sirk est le père du jeune acteur allemand Klaus Detlef Sierck, tué sur le front de l’Est, et l'époux en secondes noces de la comédienne allemande Hilde Jary, qui a abandonné son métier à la suite des lois anti juives de 1933 et 1935, puis l’a accompagné et soutenu dans tous les voyages qui ont suivi leur exil. Bien qu'il soit né à Hambourg, le jeune Hans Detlef Sierck est élevé au Danemark, pays de nationalité de ses deux parents. Adolescent, il retourne en Allemagne où son père, journaliste, s'installe définitivement à Hambourg. Ses parents, son frère cadet et lui-même acquièrent alors la nationalité allemande. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1915, un an après le début de la Première Guerre mondiale, il est enrôlé dans la Marine impériale allemande. Après la défaite de son pays le 11 novembre 1918, il entame des études, sur un mode dilettante, en droit, philosophie, puis en histoire de l'art jusqu'en 1922. À l'instar de Joseph L. Mankiewicz, cet excédent de bagage culturel lui conférera plus tard un statut d'aristocrate à Hollywood. Pour financer ses études, il écrit, comme son père auparavant, pour le quotidien hambourgeois Neue Hamburger Zeitung (qui devient en 1922 le Hamburger Anzeiger). Durant toute cette période, il est baigné par la culture du Nord de l'Allemagne et du Danemark, dont Hambourg est le centre avec théâtres, opéra, salles de concert, musées et cinémas. C'est d'ailleurs grâce à sa grand-mère qu'il découvre le mélodrame au cinéma. Cette influence artistique est complétée par les films de Carl Dreyer et les peintures de Vilhelm Hammershøi. Pourtant, c'est pour le théâtre que se manifeste la vocation du jeune Sierck. ... Source: Article "Douglas Sirk" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
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