Biographie

Décédé le 19 juin 1917 Dans les premières années du vingtième siècle, comme Prince, Moricey et Amélie Dieterle, André Simon appartenait à l'illustre troupe de comédie des Variétés où il se montrait indispensable dans les rôles de balourds majestueux et paternes (Achille de La Belle Hélène en 1900, le général Roussy de L'Habit vert). Son camarade, le jeune débutant Saturnin Fabre, dans Douche écossaise plus tard, ne retiendrait de lui que son point faible: «André Simon soignait sa cirrhose [...], buvait turin sur turin à La Maxéville pour faire glisser ses calculs.» Il était payé en 1908, précise Saturnin Fabre, 120 F par représentation (contre 175 à Prince et 275 à Max Dearly) L'attrait du jeune cinéma aux cachets confortables n'étant pas de ceux auxquels on résiste, André Simon débuta donc cette même année 1908 devant la caméra de Georges Monca en faire valoir de Prince, bientôt rejoint au studio par Moricey et Dieterle. Faire valoir sans qui la situation comique n'existerait pas: telle allait être la principale fonction d'André Simon au cinéma jusqu'à la fin de 1914. En quelques rares occasions il interpréta aussi des films que dirigeaient Capellani, Denola ou Pouctal, mais c'est à l'équipe Monca Prince (Rigadin à partir de 1910) qu'il demeura lié d'abord, jouant avec sa face de lune et sa fausse lourdeur quelques archétypes du vaudeville filmé, le mari trompé, le père noble, avec une inaltérable dignité. Après 1914 le nom d'André Simon apparait beaucoup plus rarement