André Ravéreau

Biographie
André Ravéreau, né le 29 juillet 1919 à Limoges et mort le 12 octobre 2017 à Aubenas, est un architecte français. En 1980, il reçoit le Prix Aga Khan d'architecture. Il est élevé au rang d'Achir de l'Ordre du mérite national d'Algérie en 2012. Il est l'élève d’Auguste Perret à l’école des beaux-arts de Paris entre 1946 et 1950. En 1949, encore étudiant, il se rend dans la vallée du M’zab, en Algérie. L’architecture mozabite, par l’harmonie qu’elle dégage, est décisive dans son appréhension de la construction ; ce voyage lui inspire une véritable leçon d’architecture. « Comme tout le monde, j’ai reçu la séduction de Ghardaïa avant d’en faire l’analyse. On a l’intuition que les choses possèdent un équilibre que l’on appelle esthétique, et cela avant de savoir comment c’est, un équilibre. C’est l’analyse qui me l’a appris par la suite, j’ai vu dans le M’Zab à la fois la rigueur que j’aimais chez Perret, dont j’étais l’élève, et les formes exaltantes que l’on trouve chez Le Corbusier. » En 1965, André Ravéreau est pressenti par le ministère de l’information et de la culture d’Algérie pour devenir architecte en chef des Monuments historiques. Installé à Ghardaïa, il obtiendra le classement de la mosquée de Sidi Okba et de la ville de Ghardaïa aux monuments historiques algériens, ouvrant ainsi la voie au classement de Ghardaïa au Patrimoine Mondial de l’Unesco. En 1970, il crée un premier atelier du ministère – l’atelier d’étude et de restauration de la vallée du M’Zab – qui permit à quelques jeunes architectes, qui s’y étaient présentés, de réaliser de nombreux relevés des maisons mozabites. Il n’imitera pas les formes de l’architecture vernaculaire mais cherche à la comprendre pour mieux inscrire ses réalisations dans l’épaisseur d’une culture. André Ravéreau crée en 1973, à l’aide de Naït Ali, haut fonctionnaire algérien du ministère de l’Intérieur, un second atelier, l’E.R.S.A.U.R.E, plus communément appelé l’atelier de Ghardaïa ou, a posteriori, l’atelier du désert. Il y voit l’opportunité de proposer un enseignement différent de celui qu’il avait reçu aux beaux-arts, basé sur l’apprentissage d’une culture constructive par la pratique, par le chantier. De nombreuses maisons furent ainsi restaurées et quelques constructions neuves réalisées dont les logements économiques de Sidi Abbaz. En 1975, André Ravéreau s’installe définitivement en France. Aidé de son bras droit, sa compagne Manuelle Roche, il rédige et publie son premier livre, Le M’Zab, une leçon d’architecture. Depuis sa résidence ardéchoise, il continue à concevoir une architecture située. C’est ainsi qu’il obtient en 1980 le prix d’architecture Aga Khan pour le centre de santé de Mopti. Puis, en 1983, la médaille d’argent de l’urbanisme lui a été décernée par l’académie d’architecture pour l’ensemble de son œuvre. En 2012, il a reçoit la médaille du mérite de l’Algérie pour sa contribution à la valorisation du patrimoine. Par la suite, son travail en tant qu’architecte conseil du C.A.U.E. de Lozère de 1985 à 1993, lui inspire de nombreuses publications aux ambitions renouvelées. Jusqu’à l’âge de 98 ans, il a poursuivi inlassablement ces divers travaux, fidèlement illustrés des fonds photographiques de Manuelle Roche, et sans cesse enrichis de nouvelles réflexions. André Ravéreau est décédé le 12 octobre 2017 à Aubenas en Ardèche.
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