Ruggero Raimondi
Biographie
Ruggero Raimondi, né le 3 octobre 1941 à Bologne, est un chanteur d'opéra (baryton-basse) et acteur italien. Ruggero Raimondi, né en Émilie-Romagne dans une famille de commerçants amateurs de musique, apprend le piano à sept ans. Après quelques années d'école, il entreprend de sérieuses études de comptable. À quinze ans, il découvre que sa voix a déjà mué dans un timbre d'adulte. L'entendant chantonner des mélodies populaires de Mario Lanza jusqu'au Credo de Iago de l'Otello de Verdi, sa grand-mère, puis son père, pensent qu'il a, peut-être, une carrière dans l'opéra. Rescapé de la comptabilité — «j'avais horreur des chiffres», confie-t-il1, Ruggero demande à être auditionné par Francesco Molinari-Pradelli, qui l'encourage dans cette direction. Il prend alors des cours de chant avec Ettore Campogalliani, et est accepté, à seize ans, au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan. Juste après, il part pour Rome, où il travaille, entre autres, avec Maria Teresa Pediconi et le Maestro Piervenanzi. Sa voix est alors proche d'une basse, mais l'élève travaille dur pour en élever le timbre en baryton-basse. En 1964, il gagne le concours des jeunes chanteurs à Spolète. La même année, dans le cadre du Festival dei Due Mondi, il fait ses débuts sur scène dans le rôle de Colline, de La Bohème, opéra de Giacomo Puccini. Dans la foulée, l’opéra de Rome l’engage comme doublure du grand Nicola Rossi-Lemeni pour le rôle de Procida, dans les Vêpres siciliennes: il chantera la dernière représentation, le 16 décembre. Cette expérience lui vaut une immédiate reconnaissance de la part du public et de la critique. Plus encore: Mario Labroca, alors directeur artistique de la Fenice, l’entend et l’engage à Venise pour cinq ans. C'est donc dans la cité des Doges que Ruggero va faire ses premiers pas, toujours timide, encombré par sa haute silhouette et sa myopie. Il y chante tour à tour le rôle de Tiresias, dans Œdipus rex d’Igor Stravinsky, le Padre Guardiano de La Force du destin, le Figaro des Noces de Mozart mais aussi le Fiesco, de l'opéra Simon Boccanegra. Il est alors très demandé en Europe: au Teatro Regio de Turin (Zaccaria, dans Nabucco dès 1968); à la Scala de Milan avec Timur, dans Turandot et Procida, des Vêpres siciliennes. Au Festival de Glyndebourne, en 1969, il chante son premier Don Giovanni, de Mozart. C'est cependant à Venise qu'il rencontre le metteur en scène Piero Faggioni, qui lui fait travailler le Méphisto de Gounod et reprendre de A à Z Figaro et Don Giovanni. Chanter, certes, mais savoir bouger, devenir acteur comptent autant. En 1970, il aborde l'Attila de Verdi en version de concert à la RAI, sous la baguette de Riccardo Muti. Deux ans plus tard, il le chantera sur la scène d'Édimbourg, aux côtés de Renato Bruson. La même année, Carlo Maria Giulini enregistre "Don Carlos" pour la firme EMI, et Ruggero y chante Philippe II. C'est également en 1970 qu'il fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York avec Silva d'Ernani, suivi de Raimondo dans Lucia di Lammermoor chantée par Renata Scotto. En 1971, il se produit à Tokyo, interprétant Sparafucile de Rigoletto et Baldassare, de La Favorite de Donizetti. En 1972, l'Opéra de Gênes accueille son premier Mephisto, du Faust de Gounod. ... Source: Article "Ruggero Raimondi" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Page imdb